Le projet de recherche “Forestis Apparatus” vise à relier les notions de territoire et de culinaire : d’une part envisager le territoire et sa flore spontanée comme source originelle d’un repas, d’autre part utiliser le prisme du goût comme outil d’exploration d’un territoire.
Le projet a été mené à Guerbigny dans la Somme, village de 265 habitants, attenant d’une part à une forêt, et une peupleraie, et d’autre part à un plateau cultivé.
Il s’agissait d’explorer une flore forestière, la repérer dans le temps et dans l’espace, la répertorier, et envisager ses possibles dans sa dimension comestible : comment la conserver, comment la consommer fraîche ?
Quel lien direct, sensitif, corporel pouvons-nous avoir lorsque nous mangeons une plante dans son milieu naturel ? Et comment cela bouleverse-t-il les codes traditionnels de la préparation et la consommation d’un repas ?
Le projet, par la puridisciplinarité de notre collaboration, a pris une forme tentaculaire et s’est développé dans la création de plusieurs outils et objets, qui ont formé une installation performative et participative en fin de résidence.
- performance en tableaux vivants par les enfants, incarnant les plantes dans leurs milieux.
- série de bocaux élaborés au cours des 4 mois de recherche pour conserver les plantes : sirops, liqueurs, pesto, vinaigres.
- un séchoir à plantes créé pendant la résidence
- la dégustation de plantes sauvages fraîchement cueillies et cuisinés sous forme d’un menu.